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Devant une épidémie grave aucun homme de bonne volonté ne peut rester indifférent. Personne ne peut dire : « Cela ne me regarde pas. Je ne suis pas docteur ! » Même sans être docteur, il y a toujours moyen d’apporter son aide dans la lutte contre l’épidémie.

Attente inattendue du passage de Madame Nikki Haley, Ambassadrice des USA à l’ONU en RDC.

Attente inattendue du passage de Madame Nikki Haley, Ambassadrice des USA à l’ONU en RDC.

Quand un pays est en révolte, les chefs sont nombreux ; Mais avec un homme qui a de l’intelligence et de la science, le règne se prolonge (Proverbes).
« La RDC, un pays tristement célèbre »

Nikki Haley a eu des mots très durs envers le régime de Joseph Kabila, notamment à l’occasion de l’entrée de la RDC au sein du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Elle avait alors fustigé dans un communiqué un pays « connu pour sa répression politique, sa violence faite aux femmes et aux enfants, ses arrestations et détentions arbitraires, ses homicides et disparitions illégales, a été élu pour travailler au sein de l’institution la plus importante pour les droits de l’Homme ». La diplomate a également accusé le régime de « ne rien faire » pour mettre fin aux tueries de civils dans le Kasaï et d’entraver le processus démocratique dans le pays. Une allusion au calendrier électoral, qui n’a pas encore été rendu public, malgré de multiples pressions de la communauté internationale pour des élections au plus tôt. En vertu de l’accord de la Saint-Sylvestre, le scrutin aurait dû se tenir avant fin 2017, mais la Commission électorale chargée de l’organiser table désormais sur 2019. 

Nous pouvons entendre de Madame Nikki Haley « 17 ans de Kabila, 17 ans de misère et de chômage ! Trop c’est trop ! » En prévision de la visite de Nikki Haley, des dizaines d’opposants manifestaient jeudi 26 octobre devant le quartier général de la MONUSCO à Goma. Certains appelaient également à la « Justice pour Zaida Catalan et Michael Sharp », en référence aux deux experts onusiens, l’une Suédo-Chilienne et l’autre Américain, tués en mars dernier au Kasaï.
Nikki Haley a atterri jeudi matin à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, à bord d’un avion militaire, avant de prendre un hélicoptère de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) pour KITCHANGA, à environ 80 km au nord-ouest. Au programme, des discussions avec des responsables de la MONUSCO et la visite d’un camp de déplacés internes. Après cette première étape, la diplomate retournera à Kinshasa afin de s’entretenir vendredi avec le président Kabila, les responsables de la Commission électorale, de l’épiscopat congolais et de l’opposition. 
La RDC se souviendra de cette date du 27 octobre 2017, marqua le passage de l’Ambassadrice des USA à l’ONU en RDC. De sa rencontre avec le Président Joseph Kabila, Corneille NANGA et l’opposition (KAMERHE, Eve BAZAIBA et Félix TSHISEKEDI) on peut retenir, élection tôt en 2018. 

Qu’est-ce qui a changé d’un coup l’avis de l’administration Trump de ne pas lancer des sanctions contre le régime de Kabila pour qu’il puisse céder le pouvoir après 17 ans de règne ?

Avec cette optique du côté des USA, l’accord de la Saint-Sylvestre tombe en caduque. Un accord souhaité par le peuple congolais, la MONUSCO, la CENCO, l’ONU, la Communauté Internationale, l’UE et l’opposition congolaise pour sa mise en œuvre. Les efforts fournis par toutes parties prenantes sont bafoués par une simple visite de courtoisie de Madame Nikki Haley. Ce nouveau gâchis, qui réveille les craintes de la nouvelle crise en RDC, n’interpelle pas la Communauté Internationale car il en est le promoteur. Les troubles causés par l’instabilité politique et la mauvaise gouvernance, de milliers des morts et quelque 3,8 millions de déplacés en RDC sont un slogan qui ne change ou touche pas les intérêts de ce dernier. 

En attendant, ce second report des élections qui devaient se tenir en décembre 2016, puis en 2017, la commission électorale joue habilement avec le calendrier, en ne froissant pas la communauté internationale qui a accordé une année encore au président, par la voix de l’ambassadrice américaine Nikki Haley, jusqu’en 2018 pour organiser la présidentielle. La même Communauté Internationale qui accuse Joseph KABILA, président hors mandat de s’accrocher au pouvoir. Mais Joseph Kabila tiendra-t-il promesse ? L’opposition politique congolaise en doute, elle accuse le président congolais, dont le dernier mandat a expiré depuis le 19 décembre 2016, de vouloir s’accrocher au pouvoir et de chercher à retarder le processus électoral par tous les moyens. Et les prétextes ne manquent pas ! En dehors des problèmes financiers, logistiques et sécuritaires, la Commission électorale souhaiterait enrôler pour la première fois les Congolais de l’étranger et mettre en place le vote électronique… deux nouveaux dispositifs qui pourraient retarder l’organisation des élections.

Selon ce calendrier publié dimanche, une élection présidentielle est prévue en République démocratique du Congo le 23 décembre 2018. Le président Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001, son dernier mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter, mais la Cour suprême l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.

« Les États-Unis notent qu’il importe au président Kabila de respecter la Constitution de la RDC, tel que réaffirmé dans l’accord de la Saint Sylvestre, de ne pas chercher à exercer un troisième mandat et de quitter le pouvoir après les élections », selon le communiqué, dans une référence à l’accord pouvoir-opposition du 31 décembre 2016, qui prévoyait des élections d’ici décembre 2017.

La fin des poursuites

Dans leur communiqué, les États-Unis demandant à la RDC « la fin des poursuites motivées par des raisons politiques, la libération des prisonniers politiques et le respect du droit de réunion et d’association pacifiques » et la possibilité de « tenir des rassemblements publics pacifiques sans immixtion ou intimidation de la part du gouvernement ».

Les États-Unis se déclarent « résolus à travailler avec le peuple et les institutions de la RDC, l’Union Africaine, les partenaires régionaux et internationaux et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) » pour que les « quelque 45 millions d’électeurs congolais puissent voter à temps et comme prévu en décembre 2018 ».

La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a critiqué la durée des opérations d’enrôlement des électeurs. Dans un rapport publié ce lundi 20 novembre, elle constate que même à la fin de ces opérations, il existera encore des anomalies.

« Cependant, depuis le 31 juillet 2016 (date de début de l’inscription des électeurs) jusqu’au 23 décembre 2018 (date de l’organisation des scrutins, selon le calendrier électoral du 05 novembre 2017), l’on va compter deux ans et demi. Ceci étant, le fichier électoral en construction comptera aussi des décédés en son sein ; les noms des personnes ayant changé d’adresses ne figureront pas sur les listes électorales des bureaux de vote de leurs nouvelles localisations ; les personnes qui vont recouvrer leurs droits civils et politiques avant le jour du scrutin n’y figureront pas », dit l’épiscopat dans son rapport d’observation électorale sur l’inscription des électeurs en République Démocratique du Congo du 28 août 2016 au 02 novembre 2017.

La CENCO recommande à la CENI de mettre en place un mécanisme de collaboration avec le Gouvernement afin de procéder au croisement entre les fichiers d’identification biométrique des éléments de la Police et des FARDC et la liste électorale afin que ces derniers y soient détectés et radiés.

« Cependant, les personnes inscrites sur la liste électorale qui se sont fait enrôler au sein de la PNC et des FARDC ou celles qui s’y feront enrôlées avant le jour des scrutins figureront bien sur la liste électorale ; de même que celles qui auront perdu leur droit de vote pour incapacité mentale définitive ou suite à une décision judiciaire irrévocable », explique la CENCO.

Les évêques estiment également que si l’opération de suppression des cas des inscriptions multiples des personnes sur la liste électorale n’est pas efficace et se déroule comme en 2006, 2011 ainsi que lors de la fiabilisation du fichier électoral. « Si les mineurs non éligibles à la révision du fichier électoral en cours ne sont pas radiés, la répartition des sièges sera basée sur ces irrégularités et, par conséquent, elle ne sera pas honnête », préviennent les évêques.

S’il existe des anomalies dans les opérations d’enrôlement des électeurs et qu’il n’y a pas de fiabilité au fichier électoral en construction, en quoi servira les élections de décembre 2018 accordé par les USA par le canal de Mme Nikki Haley ? 
 

Si pour la Communauté Internationale, l’accord de saint sylvestre reste une référence, pourquoi ne pas soutenir sa mise en œuvre au lieu d’accorder au Président Joseph Kabila encore une année de pouvoir en lui demandant d’organiser les élections en 2018 dont l’opposition et des mouvements citoyens rejettent ce calendrier électoral, souhaitant une « transition sans Kabila » à partir du 31 décembre 2017 ?

La Communauté Internationale a besoin des fossoyeurs africains travaillant pour leur gloire et leur enrichissement à la place de patriotes disposés à travailler pour le bien du peuple. Les opposants qui se tournent vers la Communauté Internationale à la place du peuple devraient être vigilants pour ne pas finir comme le président MOBUTU. « Un prince sans intelligence multiplie les actes d’oppression, mais celui qui est ennemi de la cupidité prolonge ses jours (Proverbes) ». Même en secouant l’arbre pour voir ce qu’il en tombe, vous n’arriverez pas à résoudre le problème congolais. Même la mise en place de l’accord de Saint-Sylvestre ne pas une solution à envisager. Regardez-vous en face et posez-vous la question pour savoir ce qui est à l’origine de la mauvaise gouvernance en RDC.

Nikki Haley, ambassadrice des Etats Unis à l’ONU en visite en RDC, recommande à la communauté internationale de « faire ce qui est nécessaire pour permettre aux femmes déplacées de retourner dans leur milieu d’origine ». Elle affirme que cette question ne relève pas uniquement des Nations-unies, mais aussi du gouvernement Congolais. Pourquoi ne pas recommandé aux Nations -Unies de faire ce qui est nécessaire pour trouver une résolution au problème des refugiés rwandais au sol congolais depuis 1994, vivant en RDC causant plusieurs drames ? Ces citoyens rwandais causent des drames avec des conséquences incommensurables (tueries, viols, vols, pillages le long de la route aux usagers, récoltes, bétails, biens, argent, incendie des maisons) au détriment de la population congolaise. Ils sont aussi enrôlés dans certaines milices des enfants légitimes de ce pays. Ces exactions causent aussi des déplacements massifs des citoyens congolais (qui fuient les atrocités) en abandonnant leurs biens. 
Il est grand temps que les leaders congolais regardent la vérité en face et se prennent en charge, pas pour inviter les gens d’aller dans la rue pour se faire arrêter et être emprisonné mais en proposant une stratégie à adopter. « Car, pour gagner une bataille, il faut adopter la bonne stratégie et utiliser les meilleures ressources, car les victoires ne sont pas les fruits du hasard ».

« Ne jamais négliger les détails. Lorsque tout le monde s’ennuie ou est distrait, le leader doit être doublement vigilant »

La stratégie dépend de son exécution. Toutes les grandes idées et visions du monde n’ont aucune valeur si elles ne peuvent pas être rapidement et efficacement exécutées.  Les bons leaders délèguent et donnent librement leur pouvoir aux autres, mais ils font attention aux détails chaque jour (pensez aux grands entraîneurs d’athlètes comme Jimmy Johnson, Pat Riley et Tony La Russa).  Les mauvais leaders, même ceux qui s’imaginent être des « visionnaires » progressistes, pensent qu’ils sont d’une manière ou d’une autre « au-dessus » des détails opérationnels. Paradoxalement, les bons leaders comprennent autrement : une routine obsédante dans la gestion des détails engendre le conformisme et la suffisance, qui à leur tour ennuient tout le monde. C’est pourquoi, même quand ils font attention aux détails, ils encouragent continuellement les gens à défier le processus. Ils comprennent implicitement le sentiment des leaders CEO comme Harry Quadrachi de Quad Graphic, Lars Kolind de Oticon et feu Bill Mc Gouvan de MCI qui tous ont indépendamment affirmé que le travail d’un leader n’est pas d’être le chef organisateur mais le chef des organisateurs.

« Être responsable signifie parfois faire chier les gens »

Peut-on encore compter sur les agences des Nations Unies n’ayant pas réussi à changer la donne ni sur le terrain militaire (les groupes armés dans l’Est congolais) ni sur le terrain politique (la consolidation autoritaire du pouvoir) ? Quel bilan peut-on tirer des 17 ans de présence onusienne en République démocratique du Congo (RDC) ? Quels sont les résultats de la plus importante et de la plus coûteuse mission de maintien de la paix, la MONUSCO ? Alors que les violences des groupes armés semblent impossibles à stopper et que la démocratie est en recul, une tentative de bilan s’impose.

La théorie de la transition en 2018 sans Joseph KABILA ne changera pas grand-chose. 

La RDC devrait envisager :
    Le retour au Congo Démocratique des réfugiés congolais se trouvant au Rwanda ;
    L’intégration totale de la communauté Tutsi congolaise dans la société congolaise au lieu de se faire haïr par d’autres communautés en place en cherchant toujours rattacher l’ancien Kivu au Rwanda ou en faire un état à part sous commandement du peuple minoritaire ;
    L’adoption d’accepter les réfugiés rwandais dans la société congolaise au sol congolais depuis 1994, pourchassés partout, sans que personne n’intervienne à leur faveur, où le Rwanda veut faire toujours la chasse à l’homme, … 
Les démarches actuelles menées par : La CENCO, le gouvernement et l’Opposition politique ; Survolent la réalité sans entrer en profondeur pour savoir et chercher comment trouver la solution à la cause principale liée aux conflits qui surgissent à chaque fois. Chaque partie prenante devrait lancer un message fort à la population ou au peuple profondément divisé. 

Si on adopte la contre-violence, on se laisse dicter par l’agresseur les moyens de la lutte. En prenant les moyens violents, on se laisse infecter par ses attitudes de mépris et de manque de respect de la personne humaine. On accepte d’agir par des moyens qui diminuent, qui détruisent l’autre. Le violent nous impose ses moyens et sa manière de penser et d’être qui détruit nos plus profondes convictions et aspirations. Nous voyons là très clairement le lien qui existe entre des moyens mauvais, notre comportement et le but : « nous nous détruisons, nous nous infectons par le mal que nous acceptons de commettre et nous corrompons le bon but ».

https://t.co/7J9nfqAYzm : Paix et sécurité dans le grands- lacs africain : le défi ignoré

Didier AMANI SANGARA

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